mardi 26 septembre 2017

Chérir ses échecs




Un petit article tout sympa, pour vous parler de mes/nos/vos échecs.

Dans notre société, l'échec a une très mauvaise connotation. Il nous rend honteux/se, on voudrait être toujours au top, toujours avoir raison, toujours réussir tout ce que nous entreprenons.

Restons réalistes : cela n'existe pas. Les échecs font partie de la vie. Sans verser dans les citations de bisounours, je pense que nous devrions valoriser nos échecs. A chaque fois. Lorsqu'on échoue dans quelque chose, cela signifie qu'on a au moins essayé. Cela signifie aussi qu'on avait confiance en soi, qu'on avait foi en un projet.

Et surtout, les échecs nous permettent de tirer des leçons importantes sur nous-mêmes et le monde qui nous entoure.

Vous allez me dire que toute cette théorie de l'échec, vous l'avez déjà lue ou entendue quelque part, que vous connaissez le principe. Pourquoi en parler sur un blog axé sur le zéro déchet et la simplicité volontaire?

Tout simplement pour vous dire que si vous vous lancez dans cette aventure, vous connaîtrez des échecs. Et c'est normal.

Vous n'imaginez pas les erreurs que nous avons commises, les recettes que nous avons testées, les réflexions, conversations que nous avons eues.

Au début, je me mettais une pression terrible, je voulais absolument atteindre ce Graal qu'était pour moi le bocal de déchets annuels.

Et c'est grâce à mes échecs que je suis redescendue sur terre. Pourquoi?

Parce que non, je ne parviens pas à produire un seul bocal de déchets par an. Je ne suis pas née zéro déchet, ni végane, ni minimaliste. J'ai commis des erreurs dans tous les domaines et c'est de ces erreurs que j'ai tiré les plus grandes leçons.
Je produis plus de déchets que les stars du ZD, mais quand je me retourne et que je contemple le chemin parcouru (mon chemin), je n'en reviens pas de mes progrès! Peut-être qu'un jour mes déchets annuels tiendront dans un bocal, mais j'estime que je n'ai pas besoin d'impressionner les autres pour me sentir fière de mes gestes quotidiens.

J'ai acheté des objets qui, je le pensais sincèrement, m'aideraient à être encore plus zéro déchet/minimaliste et certains se sont avérés de mauvais choix. Je les assume, j'ai appris.

Cela m'arrive d'oublier de dire au serveur qu'il ne me faut pas de paille, ou de cuiller en plastique. Au début, ce genre de mésaventure m'irritait pendant des heures. A présent je prends ces situations avec philosophie : je n'y ai pas pensé, je n'oublierai plus la prochaine fois!

Il y a des objets jetables dont j'ai essayé de me passer, mais au final le résultat n'était pas terrible:

👎 J'utilise toujours des brossettes jetable pour ma brosse à dent électrique... Comme je l'ai déjà expliqué, avec un appareil dentaire il est pour moi impossible d'avoir une hygiène impeccable sans cela, pourtant j'ai essayé! 

👎 Je suis également revenue à un dentrifrice classique tout récemment sur les conseils de mon orthodontiste, le bicarbonate de soude n'est pas suffisant dans mon cas pour une bonne hygiène dentaire. 

👎 Je n'ai toujours pas trouvé de fil dentaire biodégradable...

👎 J'ai bien réduit mes achats de produits neufs, mais je sais qu'avec ma taille et mes goûts, il me sera difficile de trouver tous mes vêtements, chaussures et accessoires de seconde main... Dans ce cas je privilégierai le bio, végan et équitable.

👎 Les médicaments (pilule contraceptive, anti-douleurs, dentifrice au fluor, Stérimar, gouttes pour le nez lors d'un rhume, spray pour les maux de gorge...) sont difficiles, voire impossibles, à trouver en vrac. Je trie les emballages de plaquettes comme je peux et je privilégie des bouteilles en verre pour les sirops et sprays, quand c'est possible.

👎 J'ai acheté des essuies, éponges et lavettes en micro-fibres lavables pour ne plus utiliser d'essuie-tout, d'éponges jetables, j'était super contente! Et puis j'ai découvert les nanoparticules et je me suis dit: "Et M..." Que faire? Les jeter? Les donner? Ils sont déjà achetés donc le mal est fait. Nous les utiliserons donc jusqu'au bout avant de passer à d'autres solutions plus écologiques.

👎 Nous avons réduit les PMC à tel point que nous n'avons pas sorti le sac bleu depuis 14 mois, mais certaines choses essentielles comme notre vitamine B12 ne sont pas disponibles en vrac, nous achetons donc les plus gros contenants possibles.

La plupart de nos échecs relèvent de l'hygiène et malgré certains tests infructueux (mes dents jaunes en sont l'image la plus flagrante), nous avons décidé de ne pas sacrifier notre santé, sachant que nous ne sortirons pas du tout la poubelle cette année et que nous n'allons qu'une fois par trimestre au centre de tri, je pense que notre résultat est tout à fait satisfaisant pour une année et demi de zéro déchet appliqué.

L'échec est humain, concentrons-nous sur ce que nous en tirons de positif et montrons aux autres que nous n'avons pas peur de nos faiblesses, de nos défauts ou de nos erreurs. C'est en adoptant une attitude différente que d'autres comprendront que l'échec n'est pas une honte.

J'ai le droit de me tromper. J'ai le droit d'oublier des choses. Admettre ces deux vérités me permet de me sentir tellement plus légère!

Ce qui importe, c'est le chemin parcouru, les découvertes, les leçons apprises.

Il y a deux ans, je n'aurais jamais imaginé être là où je suis aujourd'hui. Je suis fière de la personne que je suis entrain de devenir. Et si vous débutez dans le zéro déchet, la simplicité volontaire, le végétarisme ou le véganisme, vous devriez l'être aussi.

Car malgré les erreurs passées, présentes et futures, ces choix prouvent que vous réfléchissez, que vous vous posez des questions sensées, que vous posez votre regard sur le monde qui vous entoure au lieu de vous concentrer sur votre nombril.
Ces mouvements ne sont pas des buts, des finalités en soi, ce sont des voyages. Ce sont tous ces petits gestes du quotidien qui font la différence, qui amènent le débat, qui font que votre famille, vos amis, vos collègues vous posent des questions, et c'est ainsi que vous avez le plus grand impact.

Les échecs ne sont là que pour nous prouver que nous sommes sur la bonne voie.
Restez positifs/ves, même si ce n'est pas toujours facile.
Pour finir cet article assez décousu (je m'emballe vite), je voudrais utiliser une citation d'un ouvrage que j'ai lu plusieurs fois: "Le Hobbit"

Galadriel: Pourquoi le semi homme ?

Gandalf: Je ne sais pas. Saroumane pense que seul un grand pouvoir peut tenir le mal en échec, mais ça n’est pas ce que j’ai découvert. Je crois que ce sont les petites choses, les gestes quotidiens des gens ordinaires qui nous préservent du mal... de simples actes de bonté et d’amour !! Pourquoi Bilbon Sacquet, peut être par ce que j’ai peur et qu’il me donne du courage !!

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