mardi 22 août 2017

La méthode BISOU




Ce 2 août dernier, nous avons franchi un cap. C'est à cette date qu'est tombé cette année le "jour du dépassement". l'humanité à consommé en 7 mois et 2 jours la totalité des ressources produites par notre planète pendant un an. 

Juste pour rire, en 1986, juste avant ma naissance, cette date était arrêtée au... 31 décembre. 

Bref, on est dans de beaux draps. La faute à qui? Nous tous. 

Comment est-ce possible? Pourquoi est-ce arrivé? 

La raison, je vous la donne en mille: c'est principalement notre surconsommation

Depuis les années 50, notre consommation n'a fait que s'accroître. Nous consommons toujours plus, plus varié, de plus loin, plus précieux et toujours plus vite. 

Nous sommes passés d'un mode de vie simple et parfois même frugal, à une abondance de richesses que nos arrières-grands-parents n'auraient jamais osé espérer. 
Mais est-ce positif? 

J'en doute. 

J'ai tendance à penser que cette manière de consommer nous détache de plus en plus des valeurs fondamentales qui font de nous des êtres humains qui raisonnent. 
L'argent n'a plus de valeur, nous sommes prêts à payer un smartphone dernier cri plus des deux tiers de notre salaire mensuel. Chaque nouvelle saison, nous achetons de nouveaux habits, chaussures, sacs, lunettes et autres accessoires pour être "tendance". 
Nous nous endettons pendant des années pour des maisons de plus en plus grosses, plusieurs voitures (avec les assurances et taxes qui les accompagnent) et des vacances à l'autre bout du monde dans des pays où la population vit dans la misère.
Nous avons pris cette habitude de consommer toujours plus et toujours plus vite. Il n'y a pas si longtemps, dans les magasins de vêtements il y avait deux collections: Printemps-Été et Automne-Hiver. A présent la fast-fashion (comprenez la "mode à consommation rapide") sort 52 collections par an! 
Les réseaux sociaux, la télévision et Internet nous gavent en permanence de publicités. Des milliers de pubs sont ainsi traitées par notre cerveau chaque jour, pour nous dire comment nous devons consommer, nous habiller, nous comporter, manger, etc. 

Si tout cela nous rendais heureux, je dirais que ça a encore un sens. Mais toutes ces richesses ne nous apportent même pas le bonheur. Et je trouve ça très triste.

Quand on pense à toutes les ressources naturelles gaspillées, les forêts rasées, les montagnes éventrées, les populations déplacées, les travailleurs victimes de l’esclavage moderne, les cours d'eau asséchés, pollués ou détournés, ça n'en vaut pas la peine. Acheter, c'est voter. Si les poubelles débordantes de déchets dans nos rues vous dégoûtent, imaginez le sentiment des habitants de Xitang (Chine), capitale mondiale du jean où le colorant bleu est partout dans l'eau des rues, des lacs et des rivières et rend sa consommation plus que dangereuse.

A chaque nouvel achat, nous sommes heureux pendant quelques heures. Notre niveau de satisfaction grimpe, pour ensuite revenir à son état initial. Le même phénomène se rencontre chez les gagnants du Lotto (le niveau de bonheur redescend après à peine 3 mois) et chez les sportifs, la joie d'une victoire dure 3 heures! 
Si ces événements majeurs amènent une joie passagère, que dire de l'achat d'un ixième t-shirt? 

Depuis toujours, les grands philosophes de toutes les régions du monde nous invitent à réfléchir sur nos réels besoins, à trouver le bonheur et notre plaisir dans les petites choses simples de la vie, à ne pas se laisser guider par les pulsions, à rester zen et serein. Il est clair que nous ne serons jamais heureux grâce aux possessions matérielles, celles-ci sont trop fragiles pour durer très longtemps (surtout à notre époque). Une des clés du bonheur est de se contenter de ce que l'on a

Avant d'acheter quoique ce soit de neuf, d'occasion ou même d'accepter un objet donné gratuitement, réfléchissez bien. Est-ce que toute cette destruction, qui nous impacte nous, mais également les générations futures, les autres animaux, les écosystèmes et finalement la planète entière, est-ce que cette destruction en vaut la peine

Pour vous aider dans cette démarche, je vous invite à mettre en pratique la méthode BISOU.
Chris a entendu parler de cette méthode via un groupe de discussion sur la simplicité volontaire. 

Voici cinq questions à se poser, faciles à retenir grâce au moyen mnémotechnique.

😕 En ai-je vraiment Besoin? 

😕 En ai-je besoin Immédiatement? 

😕 N'ai-je pas déjà quelque chose de Similaire?

😕 Quelle est l'Origine de cet objet? 

😕 Cet objet me sera-t-il réellement Utile?

Je vais être franche avec vous, 99,99% des objets que j'envisage d'acheter ne passent pas l'épreuve de la première question. 

Et vous? 






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